Corée du Nord: l'appel au calme de Pékin

Il n’y a plus de téléphone rouge ce matin entre Pyongyang et Séoul ; les deux Corées sont techniquement en guerre. Pyongyang a donc mis ses menaces à exécution. Quelques heures après les nouvelles sanctions décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies, le régime de Kim Jong-un a annoncé ce vendredi 8 mars qu’il abrogeait les accords de non-agression passés avec la Corée du Sud. Des sanctions onusiennes qui ont été votées, chose rare, par la Chine.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

La Chine n’a pas digéré l’essai nucléaire du 12 février 2013 et les sanctions votées à l’ONU étaient une manière de le faire savoir à son turbulent allié. Connaissant parfaitement le fonctionnement du régime de Pyongyang, les diplomates chinois s’attendaient à la réaction de la Corée du Nord ce matin.

Pour l’instant, Pékin s’en tient au communiqué diffusé hier soir sur le site du ministère chinois des Affaires étrangères qui appelle à la modération de toutes les parties et une reprise des négociations, restées dans l’impasse depuis 2009.

Mais en coulisse, la diplomatie chinoise tente de rassurer le voisin nord-coréen. La Chine a un point de vue différent des Etats-Unis, de la Corée du Sud et du Japon affirmait hier encore le vice-ministre chinois des Affaires étrangères. Message repris dans la presse officielle qui souligne que ces sanctions ont été votées également pour des raisons intérieures.

L’opinion chinoise s’inquiète. Sur internet, des vidéos montrent des rassemblements militaires sur la place Kim-Il-sung, jeudi. La société chinoise dans son ensemble refuse que la Corée du Nord possède l’arme nucléaire, affirme ce vendredi 8 mars le journal Global Times.

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