Park Geun-hye, 60 ans, célibataire sans enfants, un look classique et un visage impassible qui lui ont valu le surnom de « princesse de glace ». Lors de son élection, elle a séduit les plus anciens, nostalgiques de son père le général Park Chung-hee, qui après un coup d'Etat militaire en 1961 a dirigé le pays pendant 18 ans.
La fille aussi est une dure à cuire. Après la mort de sa mère, c'est elle qui a tenu le rôle de première dame jusqu'à l'assassinat de son père. Et attaquée au couteau, en 2006, elle s'en est sorti avec 60 points de suture au visage.
Son père a beau avoir modernisé le pays, la répression des dissidents sous son règne a été féroce, et les jeunes ne voulaient pas de la fille. Park Geun-hye, devra combler ce fossé des générations. La présidente a déjà pendant sa campagne demander pardon aux victimes de la répression menée par son père.
Elle a aussi repris des idées du centre-gauche, promettant de lutter contre les inégalités sociales et de soutenir les petites entreprises face aux conglomérats.
Mais le récent essai nucléaire nord-coréen pourrait bousculer ce programme. Park Geun-hye a déjà prévu d'augmenter les dépenses militaires, elle devra aussi attendre avant d'abandonner la ligne dure de son prédecesseur vis-à-vis de Pyongyang. Par contre, elle ne pourra faire l'économie d'un plan de soutien à la croissance, tombée cette année à un peu plus de 2% après des décennies à 5%.