Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Leurs avocats l’avaient annoncé il y a déjà plusieurs semaines. Les cinq suspects du viol collectif et du meurtre d’une jeune femme de 23 ans, le 16 décembre 2012, ont plaidé non coupable aux accusations qui pèsent contre eux.
Le tribunal spécial, mis en place pour juger cette affaire qui a provoqué un mouvement d’indignation sans précédent en Inde, a formellement mis en cause les suspects, qui encourent la peine de mort.
Un sixième accusé, âgé de 17 ans au moment des faits, sera jugé par un tribunal pour mineur. Il encoure une peine maximale de trois ans de réclusion criminelle.
La famille de la victime, décédée deux semaines après les faits, avait tenté, en vain, de le faire juger en tant qu’adulte. Le plus jeune des accusés est en effet celui qui, selon la police, se serait montré le plus violent lors de l’agression.
Vers une législation plus sévère à l'encontre des violeurs
Depuis ce fait divers, le gouvernement est sous pression pour amender les lois punissant les agressions sexuelles, de manière à sanctionner plus sévèrement leurs auteurs.
Le dossier a été confié une commission présidée par un ancien juge de la cour suprême qui a rendu son rapport le 23 janvier dernier.
La plupart des recommandations proposées par cette commission, dont la prison à vie en cas de condamnation pour viol collectif, ont été approuvées ce vendredi par les ministres. Ces derniers sont même allés jusqu’à demander la peine capitale pour les auteurs de viols, dans certains cas.