La Corée du Sud réussit pour la première fois à lancer une fusée spatiale

La Corée du Sud a réussi pour la première fois de son histoire à lancer une fusée spatiale, vient d’annoncer le ministère sud-coréen des Sciences. Ce lanceur baptisé Naro, constitué de deux étages a décollé sans problème de son pas de tir et est entré par la suite en orbite. Il faudra attendre cependant plusieurs heures avant de confirmer que le satellite d’observation transporté par la fusée est bien installé à son emplacement prévu. Mais la nouvelle du succès de ce lancement a déjà été reçue avec beaucoup de satisfaction en Corée du Sud.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Le succès de la fusée Naro a été accueilli avec joie et soulagement en Corée du Sud. Il marque « l’ouverture d’une nouvelle ère spatiale », s’est même félicité le président Lee Myung-bak.

Car les deux précédents échecs du lanceur, en 2009 et 2010, avaient blessé la fierté nationale.

De même que le camouflet infligé par le régime ennemi nord-coréen, qui en décembre 2012, avait réussi contre toute attente à mettre en orbite son propre satellite.

Ce tir réussi permet à la Corée du Sud d’accéder au club très fermé des puissances spatiales, où elle rejoint ses voisins chinois et japonais.

Les motifs de satisfaction sont aussi économiques : l’institut de recherche Hyundai a estimé que la réussite du programme sud-coréen et l’entrée à terme sur le marché des lancements de satellites pourrait rapporter jusqu’à 3,7 milliards d’euros d’ici 2020. Mais le premier étage de la fusée Naro est d’origine russe. Le prochain objectif est donc la fabrication d’un lanceur de trois étages 100% coréen.

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