Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Japon dispose désormais d’un cinquième satellite espion, chargé d’observer sur toutes les coutures une Corée du Nord qui menace de procéder à un nouvel essai nucléaire.
L’autre engin, lancé par la fusée H2A, est un satellite optique expérimental. Il peut évaluer en temps réel l’ampleur d’un séisme, d’un tsunami, d’une éruption volcanique, d’un accident nucléaire. Il peut repérer au sol des objets d’un mètre de côté, de nuit comme de jour.
Les images qu’il fournit ne sont pas affectées par les nuages. Il peut aussi étudier le déplacement des plaques tectoniques à l’occasion d’un tremblement de terre géant, mesurer la modification du niveau des mers lorsque se produit un tsunami, évaluer la dispersion des rejets radioactifs dans l’atmosphère à la suite d’un accident nucléaire.
Ce satellite doit appuyer la gestion d’une catastrophe naturelle. Ainsi, après le séisme du 11 mars 2011 au Japon, des villages ont été coupés du reste du monde. Pendant trois ou quatre jours après le tsunami, des personnes sont restées bloquées sur le toit d’immeubles. L’une d’elle a réussi à atteindre son fils à Londres par internet grâce à son Iphone, lequel alerta la municipalité de Tokyo qui dépêcha un hélicoptère pour hélitreuiller du toit d’un immeuble ces survivants de la catastrophe.