Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
« L’armée respectera l’ordre du président » de cesser l’offensive militaire contre les rebelles de la minorité ethnique des Kachins. C'est une précision importante qui est apportée par le ministère de l’Information birman, car, depuis la reprise des combats, en juin 2011, on se demande si le président birman avait véritablement autorité sur les militaires.
En effet, il y a un an déjà, il avait demandé l’arrêt des combats et son ordre avait été ignoré. Des dizaines de milliers de personnes avaient dû fuir leurs villages pour échapper aux violences. Cette fois, l’armée semble soutenir la trêve. Les militaires, qui occupent un quart des sièges au Parlement, ne se sont pas opposés à une motion appelant au dialogue politique.
La pression internationale a sans doute joué. la Chine, grand allié et voisin de la Birmanie, a critiqué l’offensive de l’armée birmane. Mardi, un obus était tombé sur son territoire. L’armée birmane a par ailleurs gagné du terrain ces trois dernières semaines. Elle ne serait plus qu’à une dizaine de kilomètres du quartier général des rebelles. Ce qui place le gouvernement dans une position favorable pour d’éventuelles négociations.