Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
La Chine et la Corée du Sud viennent de choisir de nouveaux dirigeants. Le Japon également. Shinzo Abe, le prochain Premier ministre japonais, veut donc essayer de résoudre les contentieux territoriaux à propos des îles Senkaku pour ce qui concerne la Chine et des îles de Takeshima pour ce qui concerne la Corée du Sud.
La mémoire de la guerre d’agression japonaise en Asie dans les années 1930, ce passé toujours mal cicatrisé, pèse lourdement sur ces disputes territoriales. Le nationalisme anti-japonais en Chine et en Corée du Sud sert de prétexte à une minorité d’ultranationalistes au Japon pour nier certains des épisodes les plus sombres de ce passé et pour refuser tout compromis avec la Chine et la Corée du Sud à propos des contentieux territoriaux.
En Chine et en Corée du Sud, Shinzo Abe est considéré comme un nationaliste et un révisionniste. En recherchant l’apaisement avec ses voisins, le futur Premier ministre japonais sait que la situation avec la Chine -surtout- est volatile et peut déboucher sur un conflit militaire.
Pourtant, la majorité des Japonais ne partage pas ces sentiments nationalistes et veut vivre en bonne intelligence avec ses voisins Sud-Coréens et Chinois.