De notre correspondant à Manille, Gabriel Kahn
Sur l’île de Mindanao, qui a été la plus meurtrie par le typhon, les équipes de secours ont du mal à atteindre toutes les localités détruites. Certaines ne sont accessibles que par hélicoptère ou à pied. De retour d’une mission d’évaluation sur cette île, la porte-parole du bureau de coordination humanitaire des Nations unies, Imogen Wall, décrit des régions totalement dévastées :
« Dans les régions les plus affectées, tout est détruit. Je n’ai jamais vu pire situation. Toutes les cultures ont été anéanties. Les bananiers, les cocotiers. Tout ce qui constituait les sources de revenus pour des centaines de milliers de personnes, ce qui leur permettait d'entretenir leur famille, a disparu. »
Huit jours après le passage du typhon Bopha, des dizaines de milliers de déplacés se retrouvent toujours sans abri. Désespérés, ils mendient le long des routes et tentent d’arrêter les véhicules qui passent. La priorité pour le gouvernement et les organisations internationales est de leur faire parvenir de l’eau et de la nourriture. Dans plusieurs localités, détruites à 100%, la population est livrée à elle-même.