Avec notre correspondnat à Manille, Gabriel Kakn
Les autorités aux Philippines sont dépassées par l’ampleur de la crise humanitaire créée par le passage la semaine dernière du typhon Bopha. Elles ont mis trois jours avant de pouvoir atteindre certaines régions dévastées. Quand elles sont enfin arrivées, les rescapés, affamés, avaient pillé les rares maisons et magasins encore debout.
Aujourd’hui encore, les secours ne parviennent pas à parvenir en quantité suffisante aux quelque 250 000 personnes qui ont perdu leur maison. Les distributions de vivres donnent lieu à des bousculades. Des milliers de rescapés mendient au bord des routes dans l’espoir de recevoir de la nourriture.
Dans la ville de Cateel, sur l’île de Mindanao, où presque toutes les maisons ont été détruites, les habitants se nourrissent depuis des jours des noix de coco tombées à terre durant le typhon.
Le gouvernement a proclamé un Etat de calamité nationale pour ces régions, afin de centraliser les secours. Les secouristes continuent notamment de chercher le long des rivières et dans la boue d’éventuels cadavres, car plus de 700 personnes demeurent disparues.