Sommet de l'Asean: les différends territoriaux écartés, place au commerce

Au Cambodge, le 21e sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est s'est achevé mardi soir 20 novembre, sans encombre, ni déclaration finale choc. Le conflit territorial dans la stratégique mer de Chine du Sud, qui oppose Pékin à quatre membres du groupe régional, n'aura pas lézardé l'unité de façade de l'organisation.

Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gée

Le suspense sera resté entier jusqu'au bout. Mais le Cambodge n'aura pas, comme en juillet, sacrifié la cohésion de l'Asean sur l'autel de son allégeance à son protecteur chinois. Ce dernier cherchait à imposer le refus de toute internationalisation du gros contentieux maritime qui empoisonne la région.

Les Philippines, Etat membre de l'Asean en bute aux visées territoriales de Pékin en mer de Chine du Sud, auront donné de la voix pour ne pas inscrire cette clause dans le communiqué final. Les négociations vont donc se poursuivre dans un cadre Asean-Chine. En quelque sorte, un statu quo, obtenu notamment grâce aux pressions exercées tant par les Etats-Unis que par le Japon, qui participaient à des rencontres avec l'organisation régionale.

L'important est d'éviter toute escalade de la violence et de maintenir la paix et la stabilité dans la région. Malgré ce contexte de fortes tensions territoriales et l'existence d'importants écarts entre ses membres, le bloc sud-est asiatique a annoncé maintenir le cap vers une communauté économique de l'Asean en 2015, ainsi que vers d'importants accords de libre-échange avec ses principaux partenaires.

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