Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Il y a un mot que les deux grands partis japonais n’utilisent jamais, c’est celui de réforme. Or, sans réforme de son économie, socialisée à outrance, dominée par de grands groupes industriels dont certains comme Panasonic, Sony et Sharp ne peuvent plus concurrencer leurs rivaux sud-coréens et chinois, le Japon ne mettra pas fin à son relatif déclin économique.
Le parti de centre gauche du Premier ministre Yoshihiko Noda avait promis de changer la société japonaise en la socialisant encore plus, alors que la dette publique japonaise est déjà la plus élevée de tous les pays industrialisés.
Dévaluer le yen ?
Tout ce que le parti conservateur, qui a dominé la vie politique japonaise pendant un demi-siècle, promet de faire, c’est de réduire l’indépendance de la Banque du Japon pour la forcer à fixer des taux d’intérêts en dessous de zéro, avec l’espoir de dévaluer le yen.
Seules de petites formations, comme celle du maire d’Osaka, Toru Hashimoto, peuvent changer le Japon. Mais les grands médias s’appliquent à les calomnier, à l’incitation de la toute puissante bureaucratie, largement incompétente, mais qui entend continuer à diriger le pays au jour le jour.