Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
La case « nationalité japonaise » est donc revenue, dans la nuit du 10 au 11 novembre, dans le formulaire d’inscription en ligne du marathon de Pékin. Les coureurs venus de l’archipel vont pouvoir rejoindre les 26 000 personnes déjà inscrites depuis jeudi dernier, tout du moins sur le papier car, sur le terrain, les marathoniens nippons risquent d’avoir les jambes qui tremblent.
C’est en tous cas ce que laissaient entendre les autorités de la course qui, officiellement, ont décidé de cette interdiction pour des raisons de sécurité. Depuis septembre dernier, les manifestations prochinoises sont largement retombées, mais l’animosité vis-à-vis des Japonais en Chine perdure en raison du différend sur les îles Diaoyu / Senkaku, revendiquées par les deux pays.
Les ventes de voitures nippones ont reculé de 59,4% en octobre, rapportait vendredi l’Association chinoise des constructeurs automobile. Des firmes japonaises telles que Canon, qui avaient l’habitude de sponsoriser les 42 km de la capitale chinoise, ont suspendu leur participation.
Même chose d’ailleurs pour les sponsors du Tour de Pékin le mois dernier. Cette fois, les organisateurs n’avaient pas rétropédalé et les coureurs de l’équipe Shimano n’étaient pas sur la ligne de départ. On ne roule pas, mais on glisse : début novembre, des patineurs japonais ont pu participer à la coupe de Chine de patinage artistique, sous bonne escorte.