Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
La vie politique au Japon est totalement paralysée. Et depuis Fukushima, les Japonais ont perdu toute confiance en leurs politiciens et leur toute-puissante bureaucratie. On leur a tellement menti au sujet de la gravité de l’accident nucléaire.
Les Japonais se vengent en faisant valser leur Premier ministre. Yoshihiko Noda est le sixième en six ans. Il signe son arrêt de mort en décidant de dissoudre le Parlement. Son parti de centre gauche aura mis fin à plus d’un demi-siècle d’hégémonie du Parti conservateur. C’est son seul mérite.
Mais depuis trois ans, rien n’a changé. Le parti du Premier ministre Noda a été incapable d’imposer les nécessaires réformes de structures de l’économie et de la société japonaises. Le système de collusion entre politiciens, bureaucrates, grandes entreprises et médias établis, largement responsables de l’accident de Fukushima, gangrène les autres secteurs de l’économie et de la société japonaise.
Et il n’y a aucune volonté politique en ce moment pour stopper le déclin du Japon qui dure depuis un quart de siècle.