José Manuel Barroso en Birmanie pour soutenir les réformes politiques

Le président de la Commission européenne, est en visite officielle à Rangoon et à Naypidaw, la capitale politique. Il a rencontré le président birman ainsi que la célèbre opposante Aung San Suu Kyi. C’est la première fois qu’un président de la Commission se rend dans ce pays qui a connu cinq décennies de dictature militaire. Mais, depuis l’an dernier, un nouveau gouvernement civil a entrepris de nombreuses réformes politiques. L’Union européenne souhaite soutenir ce processus, et notamment la résolution des conflits ethniques dans le pays.

De notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre

L’Union européenne promet 30 millions d’euros en 2013 pour soutenir le processus de paix en Birmanie. José Manuel Barroso s’est aussi engagé à soutenir le lancement du nouveau centre pour la paix, à Rangoon. Financé à hauteur de 700 000 euros, ce centre accueillera les administrations chargées d’appuyer les efforts de paix en Birmanie.

Depuis des décennies, l’armée gouvernementale et de nombreux groupes ethniques s’affrontent dans le pays, le nouveau gouvernement civil a signé des accords de cessez-le-feu avec plusieurs de ces groupes rebelles, une dizaine d’après lui. Mais la guerre a repris en juin 2011, au Nord, dans l’Etat Kachin, et à l’Ouest, deux minorités, musulmane et bouddhiste, s’affrontent régulièrement. Ces heurts ont fait plus de 80 morts, la semaine dernière, selon un bilan officiel, et près de 100 000 réfugiés musulmans s’entassent dans des camps dans cette région pauvre de l’ouest du pays.

Le nouveau gouvernement birman a été très critiqué sur la scène internationale pour sa gestion de cette crise, notamment par les Nations unies et l’Association des Nations du Sud-Est asiatique. José Manuel Barroso, lui aussi, a évoqué le sujet en réclamant une « paix durable » et une « réconciliation entre les ethnies en Birmanie ».

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