C'était le vœu du président birman: ouvrir rapidement et très grand les frontières de la Birmanie aux investisseurs étrangers, maintenant que les efforts pour démocratiser le régime ont incité la communauté internationale à lever ses sanctions économiques.
Mais Then Sen s'était heurté à une frange très protectionniste du Parlement, constituée de conservateurs et d'hommes d'affaires proches de l'ancienne junte au pouvoir. De ce fait, la première loi multipliait les barrières à l'entrée des investisseurs. Le président birman avait alors refusé de promulguer le texte et avait demandé aux parlementaires de remettre leur ouvrage sur le métier.
Cette fois, les investisseurs étrangers pourront acquérir jusqu'à 99 % des parts d'une société birmane. L'objectif est de financer rapidement la reconstruction d'un pays ruiné par 50 ans de dictature militaire et de créer des emplois. Les investissements espérés par la Birmanie ne se réduisent pas au secteur énergétique, pétrole et gaz, déjà très convoité par les compagnies étrangères. Les nouvelles autorités souhaitent avant tout développer le secteur agricole : riz, caoutchouc, huile de palme.