Birmanie: poursuite des manifestations contre un projet minier

Dans le centre de la Birmanie, un projet minier provoque depuis des mois la colère des habitants, depuis les accusations de corruption lancées par un journal local. Soixante-dix personnes seraient toujours barricadées dans le monastère de Monywa, pour demander la libération des personnes arrêtées et le début de négociations sur ce projet de mines de cuivre. Trois militantes sont toujours détenues.

Lundi dernier, une prière avait été organisée dans la pagode de Monywa, sur le thème des terres confisquées et du respect de l’environnement : la police a arrêté 12 villageois, provoquant une manifestation qui, selon le journal The Irrawady, a réuni 700 personnes demandant leur libération et l'arrêt du projet minier.

Un projet dangereux pour l'environnement selon des militants qui affirment que les puits d'eau potable et la rivière Chindwin utilisés par les fermiers ont été pollués par ces mines. Et puis il y a les confiscations de terres : en un an, 26 villages de la région auraient perdu pas moins de 3 200 hectares.

Comme depuis le mois de mars les Birmans ont le droit de manifester, ils l'utilisent. Les militants demandent l'arrêt de l'exploitation, le lancement de négociations et la libération des trois villageoise toujours sous les verrous.

A noter que dans ce projet minier, on trouve une entreprise chinoise - associée à une entreprise gérée elle par les militaires birmans. Et justement, l'an dernier, c'est la suspension par le gouvernement birman d'un projet de barrage financé par les Chinois qui avait en quelque sorte lancé le processus de réforme, le gouvernement répondant pour la première fois à une revendication forte de la population. Quelle sera son attitude cette fois-ci ? Les villageois de Monywa ont promis de continuer à se battre.

Partager :