Birmanie : le gouvernement envisage des quotidiens privés dès début 2013

La Birmanie s’ouvre petit à petit. Le gouvernement annonce qu'il pourrait y avoir des quotidiens privés dès le début de l'année prochaine. Officiellement, la censure pesant sur les médias a été abolie fin août et plusieurs journalistes détenus ont été libérés ces derniers mois. Mais la Birmanie reste pour l'instant classée parmi les pires nations de la planète en matière de liberté de la presse.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Pendant des décennies, le New Light of Myanmar a été le seul quotidien birman en anglais. Véritable pièce de musée avec ses titres de quatre lignes et sa typographie « début du XXème siècle », il est totalement contrôlé par l’Etat et constitue son principal instrument de propagande.

Dans quelques mois, des concurrents privés en anglais et en birman vont émerger, comme l’a annoncé le nouveau ministre de l’Information, Aung Kyi, considéré comme un réformateur.

Cette décision est dans la ligne de l’allègement des contrôles sur la presse déjà mis en œuvre : la censure préalable a été abolie et les hebdomadaires traitent de sujets de plus en plus sensibles.

Cette floraison de nouveaux titres doit être encadrée par une nouvelle loi sur la presse en train d’être étudiée par le Parlement. Aung Kyi, le ministre de l’Information, souhaite consulter des journalistes pour affiner le projet de loi, lequel ne sera donc pas adopté dans l’immédiat.

Le départ de l’ancien ministre, considéré comme conservateur, a visiblement apaisé les tensions. Fin juillet, deux hebdomadaires avaient été suspendus pour n’avoir pas soumis leurs articles à la censure préalable. Une mesure qui avait été annulée après des manifestations de journalistes.

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