Birmanie : le pouvoir reconnaît des violences entre bouddhistes et musulmans dans l'Ouest

La présidence birmane reconnait que des villages entiers ont été brûlés dans l'ouest du pays. Une déclaration faite après les preuves apportées par Human Riht Watch via des photos satellites. De nouveaux affrontements entre les musulmans de la communauté rohingya et la communauté bouddhiste enflamment cette partie de la Birmanie depuis une semaine. Ces violences ont provoqué le déplacement de plus de 22.000 personnes, en grande majorité des musulmans, selon un responsable de l'ONU à Rangoun.

« Il y a eu des incidents. Des villages entiers ont été brûlés dans l'Etat du Rakhine », a reconnu le porte-parole du président Thein Sein avant d'ajouter « si nécessaire, nous allons envoyer sur place plus de policiers et de soldats pour ramener le calme ».

La reconnaissance officielle des heurts entre rohingya et bouddhistes par les autorités intervient après les preuves apportées par Human Right Watch. L'organisation humanitaire a produit des photos satellites du 9 et du 25 octobre, qui montrent la disparition pure et simple de centaines de maisons et de bateaux.

Le site photographié était peuplé par les musulmans de la communauté rohingya, qui ont pris la fuite suite aux sérieux affrontements qui les ont opposés aux bouddhistes. Les médias officiels évoquent un bilan de 67 morts après cette nouvelle flambée de violence, mais les organisations humanitaires craingnent que le chiffre réel des victimes soit beaucoup plus élevé.

En mai dernier, de très violentes échauffourées dans cette même région avaient fait environ 80 morts et 75.000 déplacés.
 

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