Malgré le couvre-feu imposé vendredi soir à Maungdaw, dans l'Etat Rakhine, les violences ont repris au petit matin dans l'ouest de la Birmanie.
Des Rohingyas sont allés très tôt dans des villages bouddhistes pour les détruire et les brûler. Selon la télévision d'Etat, 500 maisons ont été détruites et le bilan des victimes est de sept morts et 17 blessés.
Selon un responsable du gouvernement, les agresseurs seraient venus du Bangladesh voisin en bateau. Les forces de l'ordre birmanes se sont interposées entre les musulmans et les bouddhistes, elles déplorent un mort et quatre blessés dans leurs rangs. La police a tiré contre les manifestants musulmans, il y a eu des victimes mais on ignore le bilan réel.
750 000 Rohingyas vivent dans l'Etat Rakhine, en Birmanie. Ils sont privés de nationalité et le gouvernement birman ne les reconnaît pas comme une des minorités ethniques du pays. Des dizaines de milliers de Rohingyas vivent également dans des camps, de l'autre côté de la frontière, au Bangladesh. Les tensions entre les communautés musulmane et bouddhiste sont anciennes mais les violences ont éclaté après le viol et le meurtre d'une bouddhiste, suivi du lynchage d'une dizaine de musulmans.