Avec notre envoyée spéciale à Singapour, Valérie Gas
« Quelle est la position de votre gouvernement concernant la loi sur le voile intégral en France ? Rupture ou continuité ? ». La question vient d’une jeune étudiante voilée et elle s’adresse à Jean-Marc Ayrault, qui évite le piège d’une réponse politique : « Sur l’espace public, vous-même vous pouvez être habillée comme vous l’êtes. Et en même temps, il y a une loi qui a été votée : c’est la loi qui concerne le voile intégral, c’est-à-dire que l'on ne voit pas le visage. La loi française interdit que ça soit possible sur l’espace public ».
Après la laïcité, la compétitivité, le Premier ministre est interpellé sur le risque de voir le fameux taux d'impostion à 75% effrayer les entrepreneurs. Cette fois-ci, Jean-Marc Ayrault relativise : « Là je suis venu avec des chefs d’entreprise. Je suis sûr qu’aucun d’entre eux n’est concerné. C’est peut-être 1 000, 1 500 personnes qui sont impactées par cette nouvelle tranche ».
A Singapour, rien n’a échappé aux étudiants et surtout pas le changement de climat dans le duo franco-allemand depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir. Le couple bat-il de l’aile : « Un couple, pour que ça marche, il faut que ça soit équilibré. C’est comme avec ma femme (rires) ». Et c’est Brigitte Ayrault elle-même qui justifie la comparaison inattendue de son époux : « Nous avons fêté nos 41 ans de mariage, donc vous voyez… Ce n’est pas à moi de parler politique mais je pense que François Hollande veut aussi avoir une position très équilibrée avec madame Merkel ».
A Singapour, la méthode Ayrault, c’est une pointe d’humour et du bon sens familial...