Avec notre correspondant à Jakarta, Vincent Souriau
La police parle d’une menace crédible visant les dignitaires indonésiens et les officiels australiens venus assister à la cérémonie d’hommage. La sécurité a été haussée à son niveau maximal, 2 000 policiers indonésiens ont été déployés autour du site des commémorations, auxquels s’ajoutent des forces australiennes.
Il faudra montrer patte blanche vendredi pour assister à la cérémonie. Impossible d’entrer sans invitation, passage obligatoire par les scanners corporels et les chiens détecteurs d’explosifs spécialement venus d’Australie.
Des précautions nécessaires, selon Jim Della-Giacoma, mais ce spécialiste de l’Indonésie estime que les terroristes indonésiens n’ont plus la même force de frappe qu’il y a dix ans.
« Il y a des petits groupes terroristes qui voudraient commettre des attentats de masse. Mais on a vu récemment qu’ils n’avaient pas le professionnalisme des poseurs de bombe de Bali. Ils ne sont pas capables d’assembler une bombe correctement ou d’aller plus loin que des assassinats ciblés de policiers indonésiens ».
3000 personnes sont attendues vendredi, dont de nombreux Australiens, pour une cérémonie qui durera à peine plus d'une heure et se limitera à des dépôts de gerbes et quelques brefs discours.