Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
C'était la plus longue mission de l'histoire de l'armée belge. Déployés depuis 2003, environ 300 militaires belges passent ce lundi le témoin de la protection de l'aéroport de Kaboul.
Le volet sécurité sera désormais assuré par un bataillon de l'armée hongroise épaulé par des Portugais. Ces hommes seront sous le commandement du général français Philippe Adam. Car c'était l'une des compensations prévues par François Hollande au départ des troupes combattantes de Surobi et de Kapisa, la France aura désormais en charge la gestion du site. Soixante-dix soldats français s'occuperont donc de coordonner les opérations aériennes militaires et de veiller à la sécurité de l'aéroport international.
Une tâche plus statique, parfois « ingrate » rapporte les militaires belges mais moins dangereuse aussi. En huit ans, l'armée belge n'a déploré aucune perte. Les Français ne sont cependant pas à l'abri de roquettes qui tombent parfois sur l'installation. Le risque d'attentat existe aussi. En 2007, une voiture piégée avait fait quatre blessés dans les rangs belges sur ce site, vital pour l'Afghanistan et la coalition internationale déployée dans le pays.