La Chine prépare le retrait des troupes étrangères d’Afghanistan en 2014

Cela faisait 46 ans qu'un haut responsable chinois ne s'était pas rendu en Afghanistan. Or, le « Monsieur Sécurité » du gouvernement de Pékin a rencontré le président Hamid Karzai, le 22 septembre 2012 à Kaboul, avec lequel il signé des accords économiques et sécuritaires, anticipant le retrait des troupes américaines et de l’Otan en 2014.

Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau

La Chine et l’Afghanistan partagent une petite frontière d’à peine 80 kilomètres. Côté chinois, elle longe le Xinjiang, une région à forte minorité musulmane turcophone, étroitement surveillée par les autorités, qui craignent une montée du terrorisme.

En juin dernier, à Pékin, le président afghan Hamid Karzai s’était déjà engagé à combattre l’extrémisme religieux. Zhou Yongkang, responsable de la sécurité chinoise, est donc venu à Kaboul offrir son aide, notamment pour former et équiper la police afghane. Des tâches qui reviennent actuellement aux forces de la coalition.

Pékin s’inquiète d’une détérioration de la sécurité en Afghanistan après le retrait des troupes américaines et de l’Otan en 2014. D’autant plus que la Chine, grande consommatrice de matières premières, y possède de nombreux projets miniers et pétroliers, à l’image de cette gigantesque mine de cuivre dans l’est du pays, un investissement de plus de 2 milliards d’euros, régulièrement ciblée par des roquettes.

Les Chinois comptent finalement occuper le vide laissé par les Occidentaux pour saisir de nouvelles opportunités économiques.

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