Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
C’est une hausse considérable qui représentera -en moyenne- une augmentation de 50% au bout de trois ans pour la plupart des ouvriers. Maruti Suzuki, premier vendeur de voitures en Inde, a donc fait un effort supplémentaire par rapport à la dernière augmentation accordée en 2009 et qui était alors de 40% sur trois ans. Pour en prendre la mesure, il faut comparer ces chiffres à l’inflation qui est d’environ 7% par an en Inde. Au bout de l’opération, les ouvriers de Maruti Suzuki devraient tout de même être les mieux payés du secteur.
Les salariés de l’une des deux usines doivent encore donner leur accord et signer une convention pour en bénéficier, mais c’est en tout cas un geste évident d’apaisement de la part de la direction après cette série de grèves étalées sur 18 mois et dont la dernière a fini dans un bain de sang et paralysé la production pendant de longues semaines.
Cette générosité semble bien calculée. Même si trois des grèves de cette année auraient fait perdre 600 millions d’euros à Maruti Suzuki, l’augmentation salariale prévue ne devrait lui coûter que 1,5 millions d’euros.