Mercredi dernier, des échanges de coups entre un ouvrier et un contremaître de l'usine Maruti-Suzuki ont déclenché une émeute parmi les ouvriers qui ont mis le feu au bâtiment et saccagé des installations. Le directeur du personnel a été brûlé vif et on a relevé une centaine de blessés dont deux cadres japonais.
La direction a donc annoncé la fermeture de l'usine jusqu'au rétablissement de la sécurité et la police a arrêté 90 personnes soupçonnées d'avoir participé à ces violences, les plus dramatiques depuis des années en Inde.
Maruti-Suzuki est le premier constructeur automobile en Inde et il est détenu à 54% par le Japonais Suzuki. L'usine de Manesar emploie plus de 2 000 ouvriers et produit 550 000 véhicules par an. Déjà, il y a moins d'un an les ouvriers de cette usine avaient observé une longue grève après le renvoi d'employés accusés de sabotage de la production. Le constructeur indien est dans une mauvaise passe en raison des conflits sociaux et de la crise du marché automobile, ses bénéfices sont en recul de 30% sur le dernier exercice.