Le président birman Thein Sein rayé de la liste noire des Etats-Unis

Aung San Suu Kyi est aux Etats-Unis depuis lundi 17 septembre, et comme lors de son voyage en Europe, l'opposante et prix Nobel de la paix birmane est accueillie en héroïne : elle a reçu hier la médaille d'or du Congrès américain, et s'est entretenue à la Maison Blanche avec le président Barack Obama. Parallèlement, et même si la nouvelle n'a pas été mise en avant par le gouvernement américain, les Etats-Unis viennent d'enlever de leur « liste noire » le chef de l'Etat birman Thein Sein. Une façon de ne pas oublier non plus celui qui, depuis un an, réforme peu à peu la Birmanie.

Thein Sein figurait depuis 2007 sur cette fameuse liste américaine qui interdit tout investissement aux Etats-Unis, sous peine de voir ses biens saisis. Son nom, et celui du président du Parlement birman, ont été rayés ce mercredi 19 septembre.

Ce n'est pas un hasard, car la veille, Aung San Suu Kyi en personne avait demandé que soient levées toutes les sanctions américaines qui ne l'avaient pas encore été. La mesure est d'importance : elle ouvre la voie à une véritable normalisation des relations entre les deux pays. Depuis le mois de juillet d'ailleurs, les Etats-Unis ont un nouvel ambassadeur en Birmanie.

La Dame de Rangoon sait très bien que les réformes menées par le président Thein Sein ne pourront continuer que si des signes « positifs » sont envoyés au pouvoir birman et aux militaires qui les entourent. Des signes politiques mais aussi économiques. Il faut que le pays puisse se développer, puisque c'est l'échec « économique » de la junte qui l'aurait amené à changer de politique il y a maintenant un an.

D'ailleurs cette semaine, de nouveaux prisonniers politiques -quelques dizaines- ont été libérés en Birmanie. Une bonne nouvelle dont pourra se prévaloir Thein Sein dans quatre jours, à New York, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à laquelle il participe pour la première fois en tant que président.

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