Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
La première étape de cette tournée de dix-huit jours sera sans doute aussi la plus importante. À Washington, Ang Sang Suu Kyi rencontrera Barack Obama. Le président américain avait été le premier à décider de rouvrir le dialogue avec la junte, en 2009, alors que les militaires étaient au pouvoir à Rangoun et que l’opposante était assignée à résidence.
Trois ans plus tard, la junte a quitté le pouvoir, les réformes sont engagées en Birmanie et Ang Sang Suu Kyi va pouvoir recevoir officiellement la Médaille d’Or du Congrès, attribuée en 2008 alors qu’elle ne pouvait pas sortir de chez elle.
La lauréate du prix Nobel de la paix ira ensuite rencontrer les Birmans installés aux Etats-Unis, de San Francisco à New-York. Des expatriés auprès desquels l’opposante jouit d’une incroyable popularité. Elle sera enfin reçue dans les Université de Yale et de Harvard.
Particulièrement important pour la chef de l’opposition birmane, ce voyage s’annonce délicat à gérer pour l’administration Obama. Le nouveau président birman sera lui-aussi aux Etats-Unis ce mois-ci pour participer à l’Assemblée générale de l’ONU.
À l’heure actuelle, aucun rendez-vous n’est prévu entre Thein Sein et Barack Obama. Ce serait, selon plusieurs experts, une faute diplomatique.