En mai 1990, la Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi remporte une victoire massive aux élections législatives. Mais la junte militaire birmane refuse de céder le pouvoir, l’opposition est réduite au silence et ses principaux leaders sont arrêtés ou assignés à résidence.
Face à cette chape de plomb, des élus de différents partis se réunissent en décembre suivant à Manerplaw, dans l’Etat Karen, frontalier de la Thaïlande. Ils y forment un gouvernement parallèle qui se veut le gouvernement légitime de la Birmanie.
Mais en 1995, l’armée lance une offensive dans cette province, où le mouvement armée de l’ethnie Karen est très actif. Ce qui oblige l’ensemble des ministres à s'enfuir, notamment en Thaïlande et aux Etats-Unis où réside toujours le « Premier ministre » en exil, Sein Win, cousin d'Aung San Suu Kyi.
Ce vendredi dans un communiqué, le gouvernement parallèle a donc annoncé sa propre dissolution en raison des avancées démocratiques dans le pays.
Pour autant, ces opposants ne donnent pas un blanc-seing au président réformateur Then Sein, estimant que le combat pour les droits de l’homme et les libertés politiques n'est pas terminé. Ils n'ont d'ailleurs pas indiqué s'ils comptent ou non rentrer en Birmanie.