Birmanie: nouveau geste d'ouverture du gouvernement civil

Le gouvernement civil birman a retiré de la liste noire 2 000 birmans qui étaient jusqu’à présent interdits de remettre le pied sur le sol de leur pays. L’énorme majorité avait quitté la Birmanie durant la période de dictature militaire qui s’est achevée au début de l’an dernier. Il reste toutefois quelque 4 000 noms sur cette liste noire, dont personne ne semble savoir exactement le contenu.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Durant les années quatre-vingt, des milliers de Birmans - fonctionnaires, membres de professions libérales et journalistes - s’étaient exilés, pour échapper à l’emprise de fer du régime militaire de Ne Win.

Après la grande révolte de 1988, des milliers d’autres, souvent de jeunes étudiants qui avaient participé aux manifestations, s’étaient enfuis.

Deux mille de ces exilés sont désormais autorisés à revenir dans leur pays. Un nouveau geste d’ouverture du gouvernement du président Thein Sein. Mais un geste limité, il reste quelques 4 000 noms sur cette mystérieuse liste noire.

En effet, un des problèmes est qu’elle n’a jamais été publiée. Personne n’est donc certain s’il y figure ou non. Un certain nombre d’étrangers en faisait partie, comme par exemple l’actrice malaisienne Michelle Yeoh, laquelle avait joué le rôle de l’opposante Aung San Suu Kyi dans le film « La Dame » de Luc Besson.

Le départ massif des Birmans dans les années quatre-vingt avait privé la Birmanie de ses forces vives. Cette levée partielle devrait inciter un certain nombre d’entre eux à rentrer au pays, à un moment où celui-ci a plus besoin que jamais de toutes ses ressources humaines.

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