Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
La brève histoire des débuts démocratiques à Hong Kong indique que plus les gens sont mécontents, plus ils votent. Et que plus ils votent, plus c’est le camp de l’opposition, c’est-à-dire des démocrates et des radicaux, qui en bénéficie.
La lenteur des progrès démocratiques est l’une des frustrations des Hongkongais. En outre, depuis dix jours, la population s’est mobilisée avec ferveur pour empêcher un projet de cours de patriotisme chinois dans les écoles publiques. Le gouvernement a cédé la veille au soir des élections en renonçant à la date butoir de 2016 pour la mise en place de cette matière.
Les Hongkongais s’inquiètent aussi des prix exorbitants du logement. Enfin, une politique de visas plus souple en Chine menace d’intensifier la présence des touristes chinois continentaux à Hong Kong.
Mais alors que le camp démocratique est très divisé, aucun analyste n’a osé prédire dans quelle mesure ces thèmes, ainsi que la méfiance à l’égard du gouvernement actuel soupçonné d’être trop soumis aux ordres de Pékin, allaient favoriser les partis de l’opposition.