Hong Kong : les législatives mettent l’exécutif chinois et la démocratie à l’épreuve

Alors que des rassemblements de plusieurs milliers de personnes ont eu lieu toute la semaine devant le siège du gouvernement pour réclamer le retrait d’un projet de loi visant à créer des cours de patriotisme chinois, les élections législatives de ce dimanche 9 octobre s’annoncent périlleuses pour l’exécutif. Elles font également office de test pour le nouveau mode de désignation des députés, plus démocratique que le précédent.

Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy

Bien qu’elles marquent un nouveau progrès vers un processus plus démocratique, les élections du jour sont pleines d’incertitudes. Le système, tout d’abord, est complexe car il y a trois types de députés différents.

Un député normal est élu par la population de sa circonscription. Dans cette catégorie, il y a 67 listes différentes pour les 35 sièges en lice. Ensuite, il y a le député de corporation, par exemple le député du tourisme ou des avocats, qui n’est élu que par quelques milliers de représentants de la profession.

Enfin, il y a les nouveaux « super-députés », une création des réformes démocratiques de 2010. Ce sont cinq sièges de députés qui doivent être élus par l’ensemble des votants, un peu comme si la France avait à l’Assemblée des députés élus au niveau national.

Ces « super-députés », une fois élus, disposeront de la plus grande légitimité politique de Hong Kong. Le chef de l’exécutif, lui-même, n’est élu que par 1 200 électeurs pour une population de 7 millions d’habitants.

Mais la plus grande incertitude vient des Hongkongais eux-mêmes. Indécis, confus et stressés, disent les observateurs, on craint un fort taux d’abstention.

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