Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Le président chinois n’a donc pas attendu l’ouverture du sommet de Vladivostok pour rassurer ses partenaires. Car les inquiétudes de ce côté du globe sont peut-être encore plus vives qu’en Occident. Selon une enquête réalisée auprès des dirigeants des pays de l’Apec, le ralentissement économique en Chine est en effet perçu comme la principale menace sur la croissance en Asie. Selon cette enquête, 56% des personnes interrogées « se préparent à des performances économiques plus faibles de la Chine sur les douze prochains mois », contre 36% lors de la précédente enquête publiée l'an dernier.
L’excédent commercial malaisien est ainsi tombé à son plus bas niveau en juillet. Selon les statistiques officielles publiées vendredi 7 septembre, les exportations ont reculé de 1,9 % à 58,12 milliards de ringgits (près de 14,5 milliards d’euros). Comme la Corée du Sud et l’ensemble des ex-dragons asiatiques, les exportations sont victimes du ralentissement de la demande chinoise. « Nous stimulerons la consommation intérieure et maintiendrons une croissance stable et robuste ainsi que la stabilité des prix », a promis Hu Jintao, tout en euphémisant sur les « pressions notables » auxquelles doit faire face l’économie chinoise.
Et ces pressions sont nombreuses : la baisse de la demande en Europe et aux Etats-Unis, mais aussi les dettes des collectivités locales… Des images sur les télés chinoises montrant des administrations contraintes de revendre les berlines allemandes de hauts fonctionnaires cet été ou, plus récemment, obligées de céder des terrains pour équilibrer leurs comptes, ont suscité de nombreux commentaires chez les internautes.
La solution passe donc par un nouveau plan de relance, indique ce samedi le numéro un chinois. Vendredi, Pékin a approuvé près de 60 projets de construction allant des lignes de métro aux autoroutes pour un coût total d'un peu plus de 1 000 miliards de yuan (plus de 123 milliards d’euros).