Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Ce nouveau plan de relance était très attendu. Sous l’effet notamment de la crise économique en Europe, la croissance chinoise est revenue à 7,6% au deuxième trimestre. C’est sa pire performance depuis trois ans.
Pour redonner un coup de fouet à la deuxième économie mondiale, Pékin mise donc sur la construction. De treize autoroutes d’abord. L’une d’elles traversera le pays d’est en ouest, jusqu’à la région reculée du Xinjiang. S’ajoutent à cela 25 lignes de métro et de train, notamment à Shanghai, pour desservir le futur parc Disneyland ; neuf stations d'épuration et la rénovation de cinq ports. Le montant total de ces travaux est estimé par les analystes à 125 milliards d’euros.
Pékin applique ici la même recette que lors de la crise de 2008-2009. Le gouvernement chinois avait alors sauvé son économie grâce à un plan de relance quatre fois plus important. Mais cette fois, il avance prudemment, car ces dépenses ont débouché sur une envolée de l’inflation et un énorme endettement. Les analystes estiment d’ailleurs qu'un tiers de ces dettes pourrait ne jamais être remboursé.