La Corée du Sud et le Japon suspendent des échanges militaires pour un différend sur des îlots

Nouvel accroc diplomatique entre le Japon et la Corée du Sud. Les deux pays ont suspendu, ce lundi 3 septembre, un programme d’échanges militaires. En cause : le différend sur un archipel en mer du Japon que se disputent les deux pays et qui empoisonne les relations entre Séoul et Tokyo.

Les Japonais les appellent Takeshima, les Coréens du Sud, qui les contrôlent, les nomment Dokdo, et ce sont les îlots de la discorde. Sous contrôle du Japon pendant son occupation de la péninsule coréenne, ils ont ensuite été occupés par la Corée du Sud en 1954.

Le Japon, qui en revendique la souveraineté, a proposé pour la troisième fois, jeudi dernier, de soumettre le différend à la Cour internationale de justice (CIJ). Mais la Corée du Sud lui a, pour la troisième fois aussi, opposé une fin de non recevoir.

Le problème n’est pas nouveau, mais il a pris une ampleur inégalée lorsque le président sud-coréen Lee Myung-Back s’est rendu sur l’archipel le 10 août dernier. Depuis, c’est une succession de joutes verbales et de menaces, sur fond de vieilles rancœurs liées au passé impérial du Japon : menaces sur des accords financiers entre les deux Etats et maintenant cette suspension des échanges d’officiers, alors que la Corée du Sud et le Japon étaient cette année sur le point de conclure un accord de coopération militaire qui aurait constitué une première.

Et cela inquiète leur allié américain, au moment où Washington entend se concentrer sur la menace chinoise. Les Etats-Unis qui ont d'ailleurs appelé récemment Tokyo et Séoul à régler leur différend par le dialogue.

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