Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
« Je vais montrer à ces descendants de criminels de guerre qu’ils ne peuvent pas poser le pied sur notre terre, a écrit un ministre sud-coréen sur son compte Twitter, quelques heures avant l’arrivée des trois parlementaires japonais à l’aéroport international de Gimpo qui dessert Séoul.
Ces propos, peu diplomatiques, illustrent bien la colère des Sud-Coréens concernant la visite indésirable de ces trois politiciens conservateurs japonais, une visite considérée comme une véritable provocation. En Corée, les blessures ouvertes par la très brutale période de colonisation japonaise, de 1910 à 1945 sont toujours très vives.
L’île de Dokdo, sous souveraineté coréenne mais revendiquée par le Japon, cristallise ces tensions. Le récent survol de l’île par un Airbus A380 de la compagnie Korean Air a exacerbé le conflit : Tokyo avait appelé ses fonctionnaires à boycotter la compagnie aérienne coréenne.