Les arrestations et les saisies liées au trafic de méthamphétamine se multiplient depuis quelques années en Malaisie. Ce pays était déjà un point de transit pour cette drogue en direction notamment de l’Australie, de la Chine, de l’Indonésie, du Japon, de Singapour ou de la Thaïlande. Et à ce titre, de nombreux passeurs malaisiens et étrangers arrivés sur des avions de ligne avec de petites quantités croupissent en prison.
Un phénomène international
Parmi eux, on trouve des Nigérians, des Kenyans, des Sud-Africains, et même des Guinéens et des Togolais, aux côtés d'Européens et d'Asiatiques. Leurs recruteurs, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, sont principalement les syndicats du crime nigérians et iraniens. Les organisations iraniennes, au départ spécialisées dans le trafic d’héroïne, se sont diversifiées avec la méthamphétamine. Elles envoient d'ailleurs désormais plus souvent la drogue en grosse quantité par conteneur maritime.
Mais l'évolution la plus notable est que, depuis six ans, on découvre des laboratoires de méthamphétamine sur place. Traditionnellement, les gros producteurs asiatiques sont la Chine, la Birmanie et les Philippines. Désormais, face, à la fois, au boom de la consommation et au renforcement de la répression, les trafiquants fabriquent également la drogue de synthèse dans d'autres pays, comme le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, et donc la Malaisie.
- Pour en savoir plus : Asia and Pacific Amphetamine-Types Stimulants Information Center