Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Il y a exactement un an, la grève de la faim d’Anna Hazare avait attiré des centaines de milliers de personnes sur l’esplanade de New Delhi, des millions dans les rues du pays, et fait trembler le gouvernement, accusé de ne rien faire contre la corruption.
Aujourd’hui, le mouvement s’essouffle : le Parlement rechigne toujours à adopter cette loi, les militants sont lassés et dispersés ; le gouvernement ne ressent donc plus aucune pression.
C’est sur ce constat d’échec que le groupe d’Anna Hazare a maintenant décidé d’entrer dans l’arène politique avec comme objectif, les élections parlementaires de 2014. Prashant Bushan est l’un des membres du groupe : « Nos compagnons ont décidé qu’au lieu de sacrifier leur santé et leur vie sur l’autel d’un gouvernement aussi insensible à notre cause, ils devaient dévouer leur énergie à créer une forme alternative de politique dans le pays, dans lequel le peuple garderait le pouvoir ».
Les dirigeants du mouvement affirment ne pas avoir d’idée précise sur la nouvelle forme partisane qu’il prendra. Le défi sera en tout cas de garder la même indépendance et intégrité qui ont créé son immense popularité.