Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
D’après la presse japonaise, Build-Up, une société de construction affiliée à Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, a demandé à une dizaine d’ouvriers de recouvrir de plomb leurs dosimètres pour sous-évaluer les radiations auxquelles ils sont exposés dans la centrale de Fukushima afin de leur permettre de travailler plus longtemps.
Depuis l’arrêt à froid des réacteurs, le niveau légal de radiation qu’un ouvrier de la centrale de Fukushima peut recevoir a été abaissé à 50 millisieverts (mSv). Ce niveau est vite atteint par les ouvriers travaillant dans les endroits les plus exposés aux radiations et les sous-traitants de Tepco ont de plus en plus de mal à recruter de nouveaux ouvriers temporaires.
Le niveau annuel légal de radiation avait été porté à 250 millisieverts au début de l’accident, lorsque la centrale avait rejeté d’énormes quantités de particules radioactives.
Plus de 18 000 ouvriers temporaires sont passés à travers la centrale depuis le début de l’accident. La plupart ne reste que quelques mois pour ne pas accumuler des doses dangereuses pour leur santé.