Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
« Pendant plus de six heures, après que le tsunami eut balayé la centrale de Fukushima, noyant ses instruments de contrôle, plongeant dans une obscurité totale ses installations, les opérations de refroidissement du réacteur numéro 3 furent suspendues, car les employés n’étaient pas assez formés pour injecter manuellement du liquide de refroidissement. Et ils ont été incapables d’envisager un autre moyen de prévenir la surchauffe, puis l’entrée en fusion du cœur du réacteur numéro 3 ».
Telle est l’une des conclusions de ce rapport. Si le personnel avait su intervenir vite, très vite, sans oublier aucun détail, la fonte des cœurs de trois des réacteurs aurait pu être évitée.
Le gouvernement cherche à faire porter la responsabilité de l’accident sur Tepco, l’opérateur. Il oublie qu’il s’est toujours gardé de surveiller les activités de Tepco, car seul l’opérateur disposait des connaissances nécessaires dans le domaine nucléaire, et qu’il s’est toujours gardé, lui, de les partager avec des autorités de surveillance, ignorant tout ou presque, du fonctionnement d’une centrale nucléaire.