Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les propriétaires d’une maison située dans les endroits les plus contaminés de la zone interdite (dans un rayon de trente kilomètres autour de la centrale de Fukushima) recevront la totalité du prix du marché de leur maison avant l’accident nucléaire, s’ils ne peuvent y retourner pendant les six années suivant le désastre.
En ce qui concerne les meubles, les équipements et autres objets de valeur laissés dans les maisons abandonnées, le gouvernement fixe un montant maximum de 67 500 euros pour une famille de quatre personnes.
Les victimes de l’accident de Fukushima pourront aussi obtenir, au titre du préjudice moral, jusqu’à 60 000 euros.
Les agriculteurs, les pêcheurs, forcés d’arrêter leur activité, toucheront jusqu’à cinq années de revenus. Les employés d’entreprises ayant dû fermer recevront jusqu’à deux années de salaire.
Tepco, l’opérateur de la centrale, aurait besoin de plus de 45 milliards d’euros avant mai 2013 pour les dédommagements liés à l’accident de Fukushima. De facto, Tepco est aujourd’hui nationalisée. Ce sera donc le contribuable japonais qui paiera le coût de l’accident par des hausses du prix de l’électricité.