Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les gouverneurs des préfectures de Fukushima et d’Osaka ont subi d’énormes pressions de la part du tout puissant ministère de l’Industrie, le Meti, et grand promoteur du nucléaire pour remettre en marche deux réacteurs de la centrale d'Ohi, situés à 150 kilomètres seulement de la nébuleuse urbaine d’Osaka-Kobe-Kyoto.
« Ils ont succombé à ses pressions, affirme Yukiko Kada, le gouverneur de la préfecture de Shiga, proche des réacteurs, parce qu’ils ne veulent pas être accusés par de grandes entreprises d’Osaka, comme Panasonic et Sharp, de n’avoir pas pris toutes les mesures nécessaires pour éviter cet été d'éventuelles coupures de courant. »
Une pétition appelant à l’abandon de l’énergie nucléaire, ayant recueilli sept millions de signatures, a été remise au Premier ministre Yoshihiko Noda. Selon un haut fonctionnaire du Meti, il est important maintenant de réactiver les réacteurs pour éviter le danger de passer l’été sans énergie nucléaire et de renforcer dans leur opinion une majorité de Japonais qui estiment que le pays peut se passer de l'atome.