Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gée
Le gouvernement cambodgien semble soucieux de montrer que, dans cette affaire hautement médiatisée, il a agi dans la règle. Il a posté en tête du site internet du Commissariat général de la police nationale la vidéo d'un entretien réalisé avec M. Devillers à l'aéroport international, peu avant son envol pour Shanghaï. L'objectif : l'entendre dire qu'il n'a reçu aucune pression de Phnom Penh.
Installé sur un joli canapé aux côtés d'un interprète, composition florale à sa droite, une tasse de café posée devant lui, le Français, qui vit depuis près de 5 ans au Cambodge, ne semble pas très à l'aise dans cet exercice de propagande.
Le Cambodgien qui lui pose des questions, placé hors champ, se veut insistant et lui demande de répéter une deuxième fois que c'est de son plein gré qu'il embarque pour la Chine.
À nouveau, M. Devillers l'assure, se prêtant au jeu de mauvaise grâce. La mise en scène ne s'arrête pas là. On le voit ensuite passant, seul, les services de douanes. Depuis son arrivée sur le sol chinois, aucune nouvelle n'a filtré sur son sort.