Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
L'émotion est toujours très vive après la diffusion des images de l'exécution, les journaux afghans titrent encore sur ce meurtre et les condamnations sont unanimes. « Il faut à tout prix arrêter les coupables où qu'ils se cachent », affirme le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, Sediq Sediqi.
« La police dans la province de Parwan a lancé des opérations pour retrouver les responsables, ajoute-t-il. Ils poursuivent leurs opérations spéciales en particuliers dans certaines zones. Mais en tout cas, c'est notre responsabilité, c'est notre devoir de trouver ces gens et de les amener devant un tribunal. »
La coalition internationale présente en Afghanistan a proposé son aide pour retrouver les fugitifs, qui se seraient enfuis dans les montagnes selon la police locale. Une assistance qui pourrait être utilisée, affirme-t-on au ministère de l'Intérieur.
Pour Anita Haidary, cofondatrice d'une organisation afghane de défense des femmes, les belles paroles ne suffisent pas : « Avant il n'y avait aucune action donc quand il y en a, je suis optimiste. Mais je ne suis pas sûr que l'on en fasse assez. Le président Karzaï a condamné le crime qui a été commis mais après cela, il faut donner plus de pouvoir : le ministère de la justice doit prendre d'avantage de mesures. »
Son organisation regrette aussi que l'on ne médiatise que ce cas alors que chaque année, plusieurs dizaines de femmes sont tuées par leur mari sans que la presse n'en fasse le moindre écho.