Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Plus d’un an après l’accident de Fukushima, la plupart des parlementaires japonais ne remettent pas en cause le nucléaire. Et cela en dépit du fait qu’après le puissant séisme du 11 mars 2011 (force 9 sur l’échelle de Richter), les sismologues avertissent aujourd’hui qu’une secousse aussi puissante augmente le risque d’autres tremblements de terre de force 8 ou 9 sur l’échelle de Richter.
Les mêmes sismologues qui, avant l’accident de Fukushima, se gardaient d’être aussi alarmistes, car seul l’Etat japonais pro-nucléaire finance leurs recherches, disent aujourd’hui que la moitié des centrales nucléaires sont construites sur des failles sismiques actives. A commencer par les deux réacteurs sur le point d’être réactivés dans la région d’Osaka.
Ces parlementaires japonais anti-nucléaires, - une nouveauté ici - sonnent le tocsin. Les travaux de renforcement des centrales au séisme et au tsunami ne seront achevés que dans trois ans.
Mais l’Etat et le puissant lobbying nucléaire entendent réactiver les 48 réacteurs encore à l’arrêt aussi vite que possible avec le soutien des grands médias japonais qui font tout pour faire oublier Fukushima dans l'opinion publique.