Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Tepco et les autres opérateurs de centrales nucléaires disent à leurs actionnaires : « Le redémarrage de deux réacteurs dans la région d’Osaka sera suivi d’autres ».
La compagnie d’électricité qui gère la centrale nucléaire de Fukushima, Tepco, est aujourd’hui nationalisée. L’Etat a injecté plus de 35 milliards d’euros dans l’entreprise depuis l’accident de Fukushima. Mais les dirigeants de Tepco manifestent toujours la même arrogance : ils savent que l’Etat et les banques ont investi des sommes colossales dans le plus ambitieux programme nucléaire au monde, après celui de la France, et que pour rembourser leurs emprunts auprès de l’Etat, les électriciens japonais devront redémarrer, une fois l’accident de Fukushima oublié, les 48 réacteurs encore à l’arrêt.
Pour deux sismologues des universités de Kobe et de Tokyo, c’est pure folie. Les deux réacteurs sur le point de redémarrer dans la région d’Osaka sont sans doute situés sur une faille sismique active. Et ils osent mettre en doute la compétence et la neutralité des experts de l’Agence japonaise de sûreté nucléaire.