L'Inde et la Birmanie ont un intérêt commun qui sera au centre de ce voyage du Premier ministre indien à Rangoon : réduire l'influence de la Chine sur l'économie birmane et plus généralement dans la région. Les échanges entre l'Inde et la Birmanie ont plus que doublé entre 2005 et 2010 pour atteindre 1,2 milliard de dollars. Mais ils restent loin derrière les échanges avec le grand voisin chinois, qui, eux, sont de l'ordre de 4 milliards de dollars.
Or, l'Inde, tout comme la Chine depuis des décennies, manifeste un grand intérêt pour les ressources naturelles de la Birmanie, pays riche en gaz, en pétrole et au potentiel hydro-électrique considérable. Des énergies dont l'Inde a le plus grand besoin pour son développement.
Manmohan Singh devrait également initier les discussions pour la construction d’une autoroute reliant le nord-est de l’Inde à la Thaïlande, à travers la Birmanie, rapporte Sébastien Farcis, correspondant de RFI à Bombay. L’Inde va aussi mettre en avant, en tant que plus grande démocratie de la région, l’influence qu’elle peut apporter dans le processus de réforme politique, poursuit notre correspondant. New Delhi va ainsi former une grande partie des parlementaires birmans à partir de juillet.
La Birmanie souhaite pour sa part rééquilibrer ses échanges commerciaux avec les deux puissance asiatiques. La Birmanie exporte vers l'Inde des matières premières et des produits alimentaires, tandis que que l'Inde exporte vers la Birmanie des machines et des équipements industriels, de la pharmacie et des produits de grande consommation.