Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
Quelques jours après les attaques massives sur Kaboul, le 15 avril dernier, les insurgés talibans annonçaient le lancement de l'opération Al Farouq, leur grande offensive de printemps. Depuis, aucune région n'est épargnée.
La semaine dernière, six talibans avaient tenté de prendre d'assaut le bureau d'un chef de district dans une province de l'est, tuant quatre personnes dont deux policiers. Avec cette nouvelle action dans l'ouest du pays, une région où l'insurrection est moins active, les talibans ont de nouveau montré qu'ils pouvaient frapper où ils voulaient. Cette fois-ci, ils ont réussi à pénétrer dans le complexe du gouvernement provincial.
A chaque fois, les forces de polices afghanes sont les premières victimes de ces opérations. Au moins une centaine de policiers sont tués chaque mois, affirmait dans une conférence de presse le ministère de l'Intérieur, alors que la police nationale afghane, composée d'un peu plus de 150 000 hommes aujourd'hui, reste fragile.
Pourtant dans leur communiqué précisant leur offensive de printemps, les talibans avaient affiché publiquement leurs objectifs : s'en prendre aux armées de l'Otan déployées en Afghanistan, ainsi qu'à leurs conseillers et tous ceux qui les aident. Si une partie des attaques visent en effet la communauté internationale, de plus en plus d'actions ciblent maintenant les autorités de Kaboul et leurs représentants en province.