Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
L'annonce était attendue depuis plusieurs mois. Lors de la visite d'Hamid Karzaï à Paris en janvier dernier, le président afghan avait annoncé que la province de Kapisa ferait partie des prochaines régions inscrites au processus de transition.
La tardive confirmation d'aujourd'hui, dimanche 13 mai, ne signifie pas que les soldats français vont partir du jour au lendemain de la zone. Si le calendrier du nouveau président français se confirme, la transition devra avoir lieu à marche forcée, en moins de six mois.
Plus de 25 groupes d'insurgés actifs
La durée du processus varie habituellement entre neuf mois et un an et demi pour des régions pacifiées, ce qui n'est pas le cas de la Kapisa où l'insurrection est encore très active. Interrogé récemment par RFI, le chef de la police locale recensait plus de 25 groupes de combattants dans cette seule région.
Sur le terrain, personne ne sait encore si les forces nationales afghanes pourront prendre la relève d'ici la fin de l'année. Cette inscription de la Kapisa à la transition reste néanmoins une bonne nouvelle pour François Hollande. Elle devrait lui faciliter les négociations avec les partenaires de l'Otan lors du sommet organisé à Chicago, le week-end prochain.