Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
« La mission des Français en Afghanistan est terminée ». Voilà ce qu'avait affirmé le candidat François Hollande pendant la campagne présidentielle. Le désormais nouveau chef de l'Etat avait néanmoins concédé que si le retrait des hommes ne devrait pas poser de problème, le rapatriement du matériel militaire devrait être plus compliqué à réaliser en six mois.
Ce lundi, le porte-parole du ministère afghan de la Défense va dans le sens du nouveau président de la République. Il assure que « l'Afghanistan est bien préparé pour reprendre les responsabilités de la sécurité en 2013 ». Le processus de transition est bien en cours dans le district de Surobi mais il n'a pas encore formellement commencé en Kapissa, l'autre région sous commandement français.
L'armée nationale afghane qui compte 180 000 hommes est toujours en pleine formation. Il subsiste beaucoup de doutes sur son efficacité et sa loyauté envers le gouvernement en place.
Le départ des troupes françaises pourrait être compensé par d'autres membres de la coalition internationale mais les candidats ne sont pas nombreux dans une région stratégique où l'insurrection est très active. C'est dans cette province de Kapissa que la France a perdu une large partie de ses 83 soldats tués depuis le début de l'intervention en Afghanistan en 2001.