Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Aung San Suu Kyi n’était pas présente quand le Secrétaire général des Nations unies, Ban ki-moon, a prononcé son discours historique devant le Parlement birman.
Mais, presque simultanément, elle a annoncé qu’elle n’insistait plus sur une modification du texte de la prestation de serment avant de prendre son siège dans l’enceinte des élus du peuple. Jusqu’à ce jour, elle exigeait, de concert avec la direction de son parti, que l’expression « protéger la Constitution » soit remplacée par « respecter la Constitution ».
Répondre aux aspirations du peuple
Cette résolution à l’amiable du premier conflit avec le gouvernement civil du président Thein Sein provoque un sentiment de soulagement parmi les partisans d’Aung San Suu Kyi. Celle-ci a d’ailleurs justifié sa volte-face en expliquant qu’il fallait répondre aux aspirations du peuple, lequel s’était prononcé lors du scrutin.
Cette volonté de conciliation résulte aussi peut-être d’une volonté de ne pas s’exclure du jeu politique au moment où les chefs de la diplomatie du monde se succèdent dans la capitale administrative Naypyidaw. Dans son discours devant le Parlement, Ban Ki-moon a appelé à la levée ou à la suspension des sanctions internationales, une semaine après que l’Union européenne a suspendu les siennes pour une période d’un an.